Vipassana

Bon, les zamis, c'est sérieux.

Doudou d'amour et moi même partons demain effectuer une retraite de trois jours dans un monastère bouddhiste. (Ils ont même un site internet, c'est des moines modernes:   http://www.fivethousandyears.org/ )

Au programme, lever à 5 heures, méditation, Dhamma talk (?) et chants, le tout en faisant chambre à part, et en ne mangeant plus après midi. Ce qui est concevable... Sauf qu'on n'a pas le droit de parler non plus. Et ça, je sens que ça va être pas facile...

DONC, si vous n'avez plus de nos nouvelles dans quelques jours, s'il vous plait, envoyez nous Médecins Sans Frontières ou la Croix Rouge pour nous sortir de ce mauvais pas...

Thai Massage...

Groov'nouille

Je viens de passer une soirée fantastique à écouter une grenouille-vache faire les choeurs d'un groupe de country américain pendant que Patrice me racontait ses souvenirs d'un été passé à travailler dans une gravière en compagnie de nigérians s'émoustillant devant des magazines de nudistes (Cul-Nu Mag') tout en grignotant des racines de plantes aphrodisiaques...

Parfois j'ai l'impression que quelqu'un parfume mes banana shakes au LSD...

Le massage est aussi nécessaire à l'être humain que les céréales dont il se nourrit, a dit Socrate.

Ca tombe bien, nous voici diplômés en Nuad Bo-Rarn  (massage thaï) par l'International Training Massage School de Chiang Mai.

Félicitations à nous!

Les autres, c'est pas l'enfer.

J'adore ce voyage... Nous rencontrons un nombre incroyable de gens comme nous, sans adresse fixe, sans date de retour vraiment établie, qui ont quitté un boulot confortable mais insatisfaisant et qui se promènent un peu partout. Non pas en attendant quelque chose, mais en vivant quelque chose d'intense.

Certes, il a des gens perdus, mais je suis surtout impressionnée par toutes ces personnes bien dans leurs sandales, qui ne possèdent pas énorment plus que les vêtements qu'ils ont sur le dos mais qui sont heureux, confiants et sereins. Colorés. Chaleureux. Vivants. Dans quelques mois, je parlerai de chakras et d'auras, mais je n'en suis pas encore là... Quoi que, l'énergie positive...

Alors bien sûr, c'est une vie facile, sans travail, sans contrainte, et une toute petite réserve d'argent permet de vivre comme un prince un bon moment en Asie. Mais c'est surtout je crois un état d'esprit, une façon d'envisager la vie, non pas comme une épreuve mais comme une merveilleuse aventure.

Bref, c'est le bonheur.

Radar à farangs

Parmis les nombreux touristes que comptent la ville, on repère aisément les français. C'est même devenu une espèce de petit jeu, et quand on s'approche pour vérifier (en écoutant les gens parler) on tombe juste 9 fois sur 10. Quelque chose dans l'attitude, la démarche, la façon de se mouvoir, les vêtements Queshua...

Or, il y a quelques jours, une jeune fermme perdue dans son Guide du Routard est venue me demander de l'aide... en anglais!

On commence donc à faire partie de cette catégorie étrange de gens qui ayant un peu voyagé, se sont peu à peu départi de leur nationalité. Il ne nous reste plus qu'à nous faire pousser des dreadlocks, à avoir des tatouages moches, à porter des T-shirts à messages et on sera des vrais routards...



(Renseignements pris, c'est interdit d'être routard si on ne voyage pas avec un sac à dos. Du coup j'ai raté l'examen d'entrée à cause de ma valise à roulettes verte pomme.

Zut.

Recalée touriste, la honte..)

Banana shake

Le soir, je me couche heureuse en pensant à mon shake à la banane de mon prochain petit déjeuner...

Le bonheur tient à peu de choses.

Thaï massage

Aujourd'hui, Mister T (1m80, 110 kg de muscles) m'a délicatement marché sur le dos.

Le massage thaï, il parait que c'est une affaire d'étirements, moi je crois plutôt qu'il s'agit de l'art de développer une confiance aveugle en son masseur.

(après le massage, pour me venger, j'lui ai filé des p'tits coups de pieds dans les tibias, mais il a rien senti, même sur ses os y'a des muscles)


(alors j'lui ai fait un massage thaï, et là, j'peux dire qu'il a morflé, le grand Tony)

Sunday Night Market

Khao Soi

Trois fois que je mange du khao soi cette semaine, je devrais écrire au guide Michelin pour collaborer à leur prochaine édition "Où manger un Khao Soi traditionnel à Chiang Mai (et dire adieu à ses papilles gustatives et à ses fonctions digestives par la même occasion)"

Le pire, c'est que je ne suis pas particulièrement fan, c'est juste que je comprends rien à la carte en thai (quand carte il y a)

Urgences!!!

Je me suis fait SAUVAGEMENT  MORDRE par un MOLOSSE ENRAGE!!! On a été à l'HOPITAL.

Bon, d'accord, c'était un tout petit bichon maltais et il m'a à peine pincée, mais on n'est jamais trop prudent, n'est ce pas? Et puis on sait jamais, des fois que Dr Ross reprenne du service...

You khao.

Trois semaines de Thailande, et mon thai progresse de façon fulgurante... Je sais annoner:

Sawadee Kaa (bonjour, bienvenue, au revoir)
Kop Khun Kaa (merci)
Boompoï (grassouillet)
Moo (porc)
Gay (poulet)
Ped (épicé)
et You khao (faim)
Pour "oui" et "non", je ne suis pas encore trop au point...

A ce rythme, dans 138 ans, je pourrai avoir une conversation rudimentaire avec un thai.

Pour ma défense, le thai est une langue à tons, et le même mot, prononcé de six tons différents, possède six significations différentes. Evidemment, pour l'oreille néophyte d'une farang (étrangère), ces tons sont parfaitement indifférenciables. Par exemple, "khao" peut signifier "toi" ou "riz" ou "montagne". Et que dire du célèbre exemple "Mai mai mai mai mai mai", qui, prononcé avec l'intonation adéquate, signifie "le bois vert ne brûle pas, n'est ce pas?"

De plus, hommes et femmes n'utilisent pas les mêmes termes, et la ponctuation est totalement inexistante dans l'alphabet thaï, qui comporte 40 et quelques signes différents.

Quite simple, isn't it?

Le vendredi, c'est Tai Chi...

... ou Qi Jong, je n'ai toujours pas bien compris la différence.
Mais on s'amuse comme des petits fous, au parc, à inspirer shiiiiiiiiiiii, et à expirer fuuuuuuuuu.

Durian Durian